« 29 juillet 2076 : comme chaque année le chassé croisé maritime entre juilletistes et aoûtiens bat son plein sur l’axe Ouessant - Belle Île - Saint Nazaire »…

Imaginez ce marronnier des JT du futur qui comme à chaque été évoquent le sujet de ces dizaines de milliers de familles de vacanciers, touristes qui pour leurs congés partent en vacances… en voilier. Fini la voiture, les péages, les parkings et stations essence. Le tourisme à voile deviendrait le tourisme « par défaut » et démocratique, un tourisme plus propre, sobre et pas moins aventureux !

Dans la boîte à gant de bateau des des touristes de 2076 : un beau Portulan Moderne pour se repérer et planifier leur itinéraire dans la zone qu’ils vont explorer. On y trouve tout une multitude d'informations précieuses que mon ami marin Nicolas Bessec m’a partagé.


Mais au fait, c’est quoi un portulan ? Eh bien c’est exactement ça. Les portulans étaient des cartes marines du Moyen-Âge faites pour les marins qui naviguaient le long des continents par saut de puce de mer et cartographiaient ce long trait de côte et toutes les informations importantes pour une navigation sûre. Mon Portulan Moderne, c’est une fusion des cartes et des époques, à mi-chemin entre carte archaïque du 13e siècle et carte touristique moderne pour éco-voyageurs à voile des années 2070.

Les cartes portulans © Bibliothèque nationale de France

Sur cette carte : “lignes de rhumb”, des lignes donnant les caps aux marins à l’aide d’une boussole. Eh oui, à l’époque les degrés de longitudes ou de latitude n’existent pas. Ou plutôt si : inventés pendant la Grèce Antique, ils avaient été oubliés par les marins médiévaux. Cartographe maximaliste que je suis, j’ai inclus lignes et degrés ! Dans le même esprit, impossible de montrer l’intérieur des terres : seuls les fous s’y aventurent et ceux qui en reviennent vivants ne sont plus en état de les décrire ! Sur la carte ont fleuri 3 roses des vents pour donner une idée des vents bretons…

Il y a aussi une table des distance / temps comme on en voyait dans les atlas routiers Michelin ainsi que les classiques « points d’intérêts » des cartes touristiques et toutes les informations utiles à la navigation : mouillages, hauts fonds, brume, sans toutefois rentrer dans la complexité des magnifiques et très denses cartes du SHOM qui livrent un niveau de détail impressionnant. À garder précieusement pour prévoir une expédition vélique ou bien trouver le havre le plus proche en cas de grosse mer…

Sources utilisées pour le Portulan Moderne : https://www.navily.com/, BD Alti et BD Topo, https://content.meteoblue.com/en